Joker : Folie à Deux – La symphonie du chaos
- Aurélien

- 15 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 oct.
Sortie : 2 octobre 2025 – 2h19 - Réalisation : Todd Phillips – Avec Joaquin Phoenix, Lady Gaga
Synopsis
Arthur Fleck est de retour. Enfermé à l’asile d’Arkham après les événements du premier film, il partage désormais sa folie avec une autre âme brisée : Harley Quinn. Entre amour, délire et désillusion, Joker : Folie à Deux explore le lien destructeur entre deux êtres qui s’inventent une réalité où tout devient musique.

Un début surprenant et une forme audacieuse
Todd Phillips ose un démarrage inattendu : un prologue en dessin animé, presque poétique, qui introduit le thème central de la “folie à deux”. Ce ton étrange et symbolique donne le ton : le film ne se contente pas de poursuivre l’histoire, il l’explore sous un nouvel angle, celui du partage de la folie et du miroir déformant des émotions.
Visuellement, c’est somptueux. La photographie est superbe, travaillée, parfois presque picturale. Les décors d’Arkham, les lumières froides, les contrastes entre rêve et réalité : tout est mis en scène avec soin.

Un musical psychotique
Le pari le plus risqué du film, c’est son aspect musical. Et contre toute attente, ça fonctionne… en partie. Certaines chansons s’intègrent naturellement à la narration, renforçant l’état mental des personnages. D’autres, en revanche, font office de petites pauses ou interludes qui cassent un peu le rythme. Le film est déjà long — 2h19, c’est dense — et ces respirations forcées finissent parfois par agacer.
Pour autant, le choix du musical n’est pas incohérent : la musique a toujours accompagné le Joker, comme un écho de sa démence. On se souvient encore de sa danse sur les escaliers dans le premier film : ici, Todd Phillips pousse cette idée à son paroxysme.

Un duo inégal mais fascinant
Comme attendu, Joaquin Phoenix est monumental. Il reprend Arthur Fleck avec une intensité presque douloureuse, entre fragilité et explosion. Sa performance est aussi fascinante que dérangeante, d’une précision quasi maladive.
Face à lui, Lady Gaga incarne une Harley Quinn différente de ce qu’on a connu : plus humaine, plus fragile, moins caricaturale. Si elle ne dégage pas la même puissance que Phoenix, leur chimie à l’écran fonctionne, et leurs scènes partagées oscillent entre passion, folie et destruction.
Verdict
Joker : Folie à Deux est un film étrange, audacieux et parfois déroutant, qui ne cherche pas à plaire à tout le monde. Todd Phillips prend des risques — visuels, narratifs, musicaux — et signe une œuvre à la fois imparfaite et fascinante. Trop long ? Oui. Trop ambitieux ? Peut-être. Mais impossible de rester indifférent.
Joaquin Phoenix livre une nouvelle performance magistrale, Lady Gaga apporte une sensibilité inattendue, et la mise en scène, parfois excessive, traduit parfaitement la dérive mentale des personnages.
Ma note perso : 6/10
A la semaine prochaine !






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